La campagne, paralysie de l’attente, dessin et tu n’as pas le syndrome de l’imposteur
☕️ Un thé ensemble en Mai
Hellooooo tout le monde ☀️
J’espère que vous allez bien dans cette dernière ligne droite avant l’été ! Pour ma part, je vous écris depuis le salon de la maison de ma grand-mère en Bourgogne, la fenêtre ouverte sur l’extérieur et en dégustant un sorbet à la framboise hihi.
Cette lettre est le 6e numéro que j’écris pour “Lis mes ratures”. Si vous souhaitez retrouver les numéros précédents, ça se passe par ici !
Je suis Tosca, j’ai 20 ans, et je suis autrice de deux recueils de poésie contemporaine, “La force de vivre” et “De l’orage naît un soleil” publié au Courrier du Livre, une maison du groupe Guy Trédaniel. Je suis aussi podcasteuse sur “Lit Thé Ratures” mon podcast qui parle d’écriture, de lecture et d’édition. Je suis aussi lectrice, et je partage mes plus gros coups de cœur sur Instagram. En ce moment, je travaille sur une duologie de dystopie YA appelée “Dissidents”.
“Lis mes ratures” est ma newsletter d’autrice. Régulièrement, le temps d'un thé ensemble, je vous partage sous la forme d'un carnet de bord les anecdotes d'une jeune écrivaine, des réflexions sur le monde du livre et l'écriture et des recommandations culturelles ✨
Enjoy !
J’ai un peu tardé à me mettre à l’écriture de cette newsletter mais au moment où j’écris cette intro, je suis à peu près certaine qu’elle sortira dans les temps (c’est à dire avant la fin du mois en cours parce que la perfectionniste que je suis n’aime pas publier une “newsletter de mai” en juin haha). Passons au programme du jour :
🌳 Le repos de la vie à la campagne
⏳ La paralysie de l’attente
Je n’arrive plus à écrire parce que je ne sais pas ce que deviendra mon roman
📸 Non, tu n’as pas le syndrome de l’imposteur
Et moi non plus, même si ça y ressemble
🚘 La plaque d’immatriculation de ma voiture
Ou la suite de ma réflexion sur le sentiment de n’appartenir nulle part
🖍️ Je me suis mise au dessin
Non, c’est même pas une blague
🎙️ Riquiqui focus sur “Lit Thé Ratures”
🎨 Quelques recommandations
🌳 Le repos de la vie à la campagne
Le mois dernier, je vous disais dans ma lettre que j’allais passer un mois au vert chez ma grand-mère en Bourgogne (près d’Auxerre pour être précise). Je devais ensuite aller passer un mois chez ma mère à Aix-en-Provence avant de revenir en Bourgogne, et finalement… Je vais passer deux mois et demi ici. Premièrement parce que, familialement, c’était trop compliqué de retourner dans le Sud, et ensuite parce que je suis mieux ici pour écrire (même si je n’ai pas de réseau 95% du temps haha).
Je dors donc près de 10 heures par nuit, et pour l’insomniaque que je suis, c’est un miracle. Je jardine un peu (quand il ne pleut pas des trombes d’eau). J’aide ma grand-mère à entretenir la maison (le Kärcher est la meilleure invention du siècle dernier). Je fais des balades avec Sensa (mon chat). Je prends des cours de poterie. Je lis pas mal. Et j’essaye d’écrire, un peu.
En tout cas, après 3 ans à vivre en ville (Lyon, Paris, Londres et Dublin), ce calme me fait le plus grand bien. Je profite du chant des oiseaux, de la pluie sur la véranda, des thés dans l’après-midi, des balades du soir où l’on croise des chevreuils, des légumes que l’on cuisine et de la rivière qui coule au bout du jardin. Je laisse couler le temps, moi qui vit en permanence à mille à l’heure. Et wow, ce que j’avais besoin de repos.






La seule chose qui vient entacher un peu ce tableau très vibe Monet, c’est l’attente. En ce moment, mes journées sont grignotées par les réponses qui ne viennent pas. Très belle transition vers notre prochain sujet :
⏳ La paralysie de l’attente
J’ai beaucoup hésiter à vous en parler.
Je le retiens depuis des mois, par peur que ça n’aboutisse pas et de passer ensuite pour une ratée. C’est plus facile de ne rien dire, de faire comme si ça n’existait par pour ne pas avoir à assumer l’échec.
Mais c’est Adélina, ma comparse d’écriture pref qui m’a dit “mais pourquoi tu n’en parles pas ? Ça pourrait te faire du bien, de dire aux gens ce qu’il se passe”.
Et (comme souvent) elle a raison. J’ai laissé des indices, j’ai même presque lâché le morceau dans mes dernières lettres, sans jamais le dire de manière frontale. Mais j’ai aussi décidé que si vous me lisiez (qui plus est à chaque fois) je vous devais au moins ça, cette confiance qui pourrait se transformer en faille. Ce risque. Voilà :
Je suis en discussion avec une maison d’édition pour Dissidents. Hahaha. C’est dit.
Pour le contexte, en fin d’année dernière, j’ai eu l’occasion de discuter avec la (dorable) directrice éditoriale d’une maison d’édition que j’aime beaucoup à qui j’ai pitché mon roman (maladroitement). Elle a eu l’air assez emballée et nous avons convenu que j’enverrai mon manuscrit à son éditrice dès que je pourrais. J’ai ensuite été en lien avec ladite éditrice (adorable également) à qui j’ai présenté de manière beaucoup plus détaillée le roman lors d’un appel en visio. Je lui ai ensuite envoyé mon dossier de soumission avec le synopsis et tout le tsouin-tsouin. Et récemment, je lui ai envoyé la moitié de mon manuscrit pour qu’elle le lise, et éventuellement (peut-être hypothétiquement dans un monde imaginaire qui n’arrivera sans doute jamais) qu’elle me propose de l’éditer.
Et l’attente est SI longue. Bien entendu, l’éditrice a des milliers d’autres chats à fouetter (pauvres chats) et elle m’a dit qu’elle avait des urgences donc c’est bien normal que je doive attendre un peu. Mais arhhhhh ce que c’est stressant !
Et surtout, c’est paralysant. Il me reste encore la moitié du roman à réécrire (je jette la quasi intégralité de mon premier jet à la poubelle, donc c’est comme si je réécrivais du premier jet) pour lui envoyer d’ici fin juin. Sauf que je galère. Non pas sur le fond, car j’ai un chapitrage détaillé, mais à m’y mettre.
L’incertitude, ça paralyse.
Est-ce que je ne vais pas reçevoir un gros “NON” dans ma boîte mail aujourd’hui ? Est-ce qu’elle ne m’a pas encore donné sa réponse parce qu’elle ne l’a pas aimé ? Est-ce que si jamais ça marche, le roman sera suffisamment bon pour plaire à ses potentiel·les lecteur·ices ? Est-ce que ce que j’écris en vaut la peine ?
Vous avez compris. Vous commencez à me connaître, j’overthink tout, tout le temps.
Et puis à ça se rajoute l’attente de mes admissions en master pour l’année prochaine. Je vous épargne les détails et une dose de stress, mais je vous jure que ça prend beaucoup d’espace mental. Et entre tout ça, j’actualise ma boîte mail toutes les trente secondes quand j’ai assez de réseau.
Donc maintenant vous savez. Et si ma famille doit me ramasser à la petite cuillère sous peu, au moins vous saurez pourquoi haha (et ça me donnera(it) l’occasion de vous parler des refus en maison d’édition)(enfin je n’espère pas, mais pour être honnête, plus le temps passe et moins j’y crois).
📸 Non, tu n’as pas le syndrome de l’imposteur
En voilà, un sujet que je voulais aborder depuis loooongtemps. Au départ, je comptais en faire un épisode de podcast, mais je trouvais ça un peu trop “frontal” comme approche. J’avais peur que ça soit pris sur un ton accusateur alors que ce n’est pas du tout l’idée.
En revanche, j’entends très souvent (notamment sur Bookstagram) “j’ai le syndrome de l’imposteur”.
Spoiler : non (dans la plupart des cas).
Pourquoi ? Prenons d’abord la définition qu’en donne la Canadian Medical Association :
“Le syndrome de l’imposteur est une tendance psychologique à la peur et à la remise en question. Il fait douter la personne atteinte de ses propres réussites et l’accable d’une peur persistante et internalisée d’être présentée comme un escroc, et ce, malgré ses capacités démontrées. Ils s’imaginent qu’ils bernent tout le monde et s’inquiètent qu’un jour la vérité éclate. […] Les personnes croient qu’elles sont moins intelligentes et compétentes que les autres les perçoivent.”
Donc si je résume, pour avoir le syndrome de l’imposteur, il faut avoir réussi des choses (impressionnantes), que les gens autour de nous nous admirent et avoir l’impression que tout est dû à la chance ou a des circonstances extérieures. En clair : on est convaincu·e d’être une imposture, un escroc, et l’on finira bien par être démasquée·e. On vit dans l’attente de ce moment où tout le monde comprendra que l’on ne mérite pas ce que l’on a et on finit même parfois par se saboter pour être maître·sse de la situation.
Alors pourquoi ça me pose problème qu’on utilise ce terme à tout-va ? Parce qu’on peut douter de soi (c’est même très sain), se remettre en question, sans pour autant être atteint du syndrome de l’imposteur. Douter permet de comprendre, douter permet d’avancer et peut-être même de réussir. Et avoir de la chance joue. Oui, tout ceux qui ont réussi ont eu de la chance à un moment où à un autre. Mais la chance, ça s’obtient dans le terreau du travail. On doit créer les conditions propices à l’apparition d’opportunités si l’on veut réussir. Et c’est ça qui n’est pas donné à tout le monde, car il faut (beaucoup beaucoup) travailler pour. Il faut passer des dizaines, des centaines voire des milliers d’heures à faire ce que l’on aime sans assurance de voir ses efforts payer, pour un jour réussir.
Et aussi, accessoirement, il s’agit d’un véritable syndrome, une pathologie. Et ce n’est pas forcément quelque chose que l’on doit prendre à la légère en affirmant en permanence que l’on en est atteint·e. Si vous souhaitez aller un peu plus loin dans la compréhension de ce sujet, je vous conseille cette excellente vidéo de Fabien Olicard ainsi que ce mini-documentaire YouTube qu’il a réalisé et qui est très émouvant (en tout cas quand, comme moi, on aime beaucoup Fabien Olicard).
Et si je vous parle de ce sujet aujourd’hui spécifiquement, c’est parce que j’ai eu l’impression de le toucher du doigt récemment. Je vous explique.
Vous le savez sûrement, depuis quelques mois, je suis conférencière à l’Académie Les Mots Raturés lancée par ma copine Margot en septembre 2023. J’ai déjà donné deux cours sur “Écrire et publier un recueil de poésie contemporaine” et “Bien choisir son mode et sa plateforme d’auto-édition”. Pour la suite de l’année 2024, j’ai proposé à Margot plusieurs cours sur des sujets sur lesquels je me sentais à l’aise (j’ai vraisemblablement eu un sursaut de confiance en moi ce jour-là). L’un d’eux a déjà été annoncé et il s’agit de “Créer des personnages de romans crédibles, attachants et inoubliables” (il reste des places pour le live du mardi 11 mai à 20h !).
Dans les romans que j’ai déjà écrits, ce que relevaient systématiquement mes bêta-lectrices et mes lecteur·ices Wattpad (ah le bon vieux temps !), c’était ça, mes personnages. C’est ce sur quoi je suis la plus à l’aise dans mes romans, ce que je développe naturellement le plus. Donc forcément, je dois avoir des choses à transmettre sur le sujet, non ? Au moins à des écrivain·es débutant·es ?
Oui… et non.
Enfin, c’est comme ça que je le ressens. Une seule chose me bloque : je n’ai jamais été publiée en roman (raison de plus pour laquelle j’attends ma réponse pour Dissidents). Je n’ai jamais fait mes preuves dans le domaine, je n’ai aucune légitimité.
Est-ce que les gens vont s’attacher à ce détail qui n’en est pas un ? Est-ce qu’il vont penser que je ne suis pas légitime ? Ou alors est-ce que je me fais des noeuds au cerveau toute seule ?
Donc pour combler ce petit creux de confiance, je potasse. Avec le peu de réseau que j’ai et mon manuscrit à écrire, j’essaie de compulser tout ce que je sais sur le sujet, de voir ce qui se dit “d’académique” sur la création de personnages, d’essayer de trouver les bons angles pour donner les bases (car le cours dure 1h30) aux spectateur·ices, et aussi de faire confiance à mon sens et mon expérience de lectrice. Bref, je vous tiendrai au courant, mais pour l’instant je stresse haha.
🚘 La plaque d’immatriculation de ma voiture
C’est le moment où vous vous dites que, définitivement, je fais du hors-piste. Mais je vous assure que non. Attendez, je vais vous expliquer.
Dans ma dernière lettre, je vous disais ça :
But still, je suis une enfant déracinée. Une adulte de nulle part. Je n’ai jamais pu poser mes valises. Je n’ai pas de véritable chez moi. Aucune safe place. Aucun foyer. Aujourd’hui j’ai 20 ans, et à l’âge où on fait normalement ses valises pour parcourir le monde et sa vie d’adulte, je traîne les miennes derrière moi et je cherche un endroit où m’en délester et m’installer.
Et entre-temps, j’ai eu ma première voiture. Immatriculée “13” (donc les Bouches-du-Rhône). Et je voulais changer ce “13” (parce que flemme de me faire bully avec ma coccinelle rouge parce que je viens de Marseille). Et là, grand moment de vide. Ok, pas 13, mais quoi alors ?
“73” comme la Savoie et “mes montaaaaagnes” comme je disais quand j’étais petite ?
“89” comme l’Yonne et la maison de ma grand-mère ?
“69” comme Lyon où j’ai fait mes études ?
Et sinon ça existe des étiquettes de département magnétique pour pouvoir changer as I go ?
Non ? Merde. (Bon et en plus en rédigeant cette newsletter je suis allée checker et en fait c’est apparemment illégal de mettre un autocollant, même pour changer le numéro de département, mais c’est le fond de la “”””réflexion”””” qui compte). Une fois encore, je ne savais pas où j’appartenais, et je trouvais cet exemple ma foi plutôt futile, assez parlant.
Ce qui m’amène donc à mon point vie perso du jour : peu importe où je serai admise (ou non 🤡) en master, il faudrait dans l’idéal que je m’y installe pour de bon. Que je construise quelque chose, un vrai chez-moi. Je dois m’enraciner, établir des liens, créer des connexions, me construire en tant qu’adulte. M’établir en tant qu’individu.
C’est un challenge non-anticipé et bien trop sous-côté de la vingtaine (avis aux auteur·ices de contemporain YA de cette newsletter, vous tenez un sujet).
🖍️ Je me suis mise au dessin
Et ouais. C’est pas glorieux, mais je me suis mise au dessin digital.
J’en avais envie depuis très longtemps, car je voulais pouvoir donner vie à mes personnages sans attendre comme une gamine des fanarts ou des commissions (omg j’ai reçu mon tout premier fanart que je vous mets juste ici, encore merci Capucine, si tu lis cette lettre <3). Et dans ma période de partiels, j’avais du stress à évacuer, mais pas l’énergie pour écrire, donc je me suis mise à dessiner. C’est clairement pas du grand art, mais je suis plutôt contente de l’évolution que je constate déjà (les dessins sont dans l’ordre, de gauche à droite, du plus ancien au plus récent).
J’ai donc dessiné les 5 personnages principaux de Dissidents (il manque Alma, mais elle a un statut un peu à part). Mon prochain objectif est d’apprendre à dessiner avec un style beaucoup plus “bande-dessinée” pour représenter des scènes de mon roman et plus juste des portraits figés. Je vous tiendrai au courant !
🎙️ Riquiqui focus sur “Lit Thé Ratures”
Yepaaaa (c’est une ref à Pierre Niney, ce génie qui sort d’ailleurs Fiasco et Le Comte de Monte-Cristo en ce moment, j’ai HÂTE). Petit mois ce mois-ci avec seulement un épisode, mais pas des moindres :
AUTEUR’VIEW - Ludivine Irolla et ses casquettes d’autrice, éditrice et ghostwriter : j’ai adoré reçevoir Ludivine pour qu’elle puisse nous parler entre autres de son nouveau roman “Les Soeurs Wickwood”. Écrire des romans à la place des autres ? Avoir un plan détaillé de 70 pages pour un roman ? Travailler sur des traductions de licences ? Tout ça (oui oui), c'est le quotidien de Ludivine. Dans cet épisode, nous discutons de toutes ses casquettes, de ce qui fait son métier multiple et de comment elle écrit ses romans. J’ai aussi publié une chronique sur son roman que j’ai adoré. Bonne écoute !
🎨 Quelques recommandations
Qui dit pas de réseau, dit pas de culture, ou peu. J’ai donc assez peu de nouveautés à vous recommander, d’autant plus que je n’ai eu aucun coup de coeur dans mes dernières lectures, comme quasiment chaque printemps. Mais c’est l’occasion de vous parler de mes “classiques”, entre autres :
Le film Le Prénom, de Mathieu Delaporte et Alexandre de la Patellière (qui ont fait Le Comte de Monte-Cristo, je retombe sur mes pattes haha). Ce film est mon préféré de tous les temps, ma madeleine de Proust, mon go-to suprême peu importe les circonstances (je l’ai d’ailleurs joué au théâtre quand j’étais au lycée). J’aime tout : les acteurs, les dialogues, l’humour, l’histoire, les références, la musique, TOUT.
Le roman My Absolute Darling, de Gabriel Tallent. Vous verrez peu de shifts aussi violents dans mes lettres haha. Mais pour le coup, on est loin des rires, loin de la France, loin du léger. Ce roman exceptionnel publié chez Gallmeister fait partie de ceux qui m’ont le plus marquée. Je vous remets ici la chronique que j’en ai faite en 2022. Ce roman est un crève-coeur, une histoire bouleversante, une plume absolument sublime, un sujet définitivement atroce (s’il vous plaît, prenez le temps d’aller lire les trigger warnings avant de le lire, c’est violent).
L’album HIT ME HARD AND SOFT, de Billie Eilish. Je l’ai écouté le matin de sa sortie, les yeux grands ouverts, assez fascinée par ce que j’avais dans les oreilles, je dois dire. Billie nous a habitué·es à du changement, à se renouveller en permanence, mais alors LÀ. Je suis assez scotchée ! Hâte de voir si j’écoute encore cet album dans quelques années, comment il aura su se frayer ou non un chemin dans ma playlist chaotique, mais en tout cas j’aime beaucoup !
Le roman Dear Medusa, d’Olivia A. Cole. Un roman qui a été un coup de coeur absolu en 2023 ! Il s’agit d’un roman en vers libres encore non traduit en France (à ce que je sache) qui était incroyablement beau, émouvant et révoltant. Vraiment, à découvrir si vous parlez un peu anglais et que vous voulez une lecture pas trop compliquée (again, attention aux TW). Je vous mets la chronique que j’en avais faite à l’automne dernier juste ici.
C’est tout pour aujourd'hui ! J’espère que cette lettre vous aura plu et je vous dis au mois prochain pour des nouvelles nouvelles :)
Tosca ✨
“Toutes les petites choses” est une newsletter gratuite, et le restera. Si néanmoins vous souhaitez soutenir mon travail, vous pouvez m’offrir du carburant un thé (3€) sur Buy Me a Coffee.
Je découvre ta newsletter et elle est vraiment très cool. Bravo :)
Coucou Tosca, c'est super pour ton livre trop contente. Moi aussi je suis à Marseille, j'ai aussi habité à Aix. Si tu retournes dans le coin, j'aimerais bien prendre un café avec toi. S'il y a quelque chose que je m'identifie c'est le déracinage (si on peut l'appeller comme ça lol).
"Je suis comme Ulysse dans son éternelle odyssée pour se trouver. Comme lui je me cherche ailleurs. Et quand je rentre, ce que je trouve me rappelle ce que me manquait. Partir parce qu’il faut. Revenir parce qu’il manque, c’est cela le destin des enfants d’Ulysse. Il y a des gens qui ont dans leur sang le besoin de partir pour se défaire de soi et pour se fondre à autrui. Ces personnes on les appelle: migrants." (Fragment numéro 51 de Fortugais)