Future journaliste à Paris, chiffres de vente et gatekeeping chez les écrivain·es
Un thé ensemble en Juin ☕️
Ok. Bon, on va pas se mentir, c’est tendax. J’écris cette lettre la veille (enfin non, l’avant veille, mais je vous l’envoie la veille) du jour où tout peut basculer et je ne suis pas du tout, mais alors PAS DU TOUT sereine. Mais je vais jouer le jeu quand même, et essayer de vous faire un peu penser à autre chose.
Tout d’abord, petit rappel :
Je suis Tosca, future étudiante en journalisme, autrice de deux recueils de poésie contemporaine et de romans young adult, mais aussi podcasteuse sur “Lit Thé Ratures” et chroniqueuse littéraire sur Instagram.
“Lis mes ratures” est ma newsletter mensuelle d’autrice. Le temps d'un thé ensemble, je vous partage sous la forme d'un carnet de bord les anecdotes d'une jeune écrivaine, des réflexions sur le monde du livre et l'écriture, des tranches de vie et des recommandations culturelles ✨
Si vous n’êtes pas déjà abonné·e, je vous invite à le faire juste ici :
Enjoy !
Aujourd’hui, il y a plusieurs thèmes que j’aimerais aborder avec vous :
📣 Des news, des news, des news : il s’en est passé des choses en un mois
J’ai été acceptée dans une super école de Journalisme (youhouuuu)
Je déménage à Paris (et j’ai mon appart !)
J’ai presque fini ma réécriture de Dissidents
L’hôpital
⚖️ “Pour réussir ma vie, moi, il m’en fallait plusieurs”
🤐 Le gatekeeping dans le milieu des écrivain·es
Ou comment on se condamne sans le vouloir
💸 Mes vrais chiffres de l’édition (on parle thunes)
Ce que j’ai vendu en 2023
Ce que j’ai gagné en 2023
Comment se présente 2024
🎨 Des recommandations culturelles
Sidenote : tous les textes qui apparaissent en marron et gras sont des liens cliquables !
📣 Des news, des news, des news : il s’en est passé des choses en un mois
Dans ma dernière lettre, je vous parlais d’attente, et de toutes ces réponses qui ne venaient pas, et à quel point ça me déstabilisait. Pire, à quel point ça me tétanisait. Toutes les réponses ne sont pas arrivées (j’ai presque envie de dire que LA PLUS IMPORTANTE n’est pas arrivée haha) mais certaines OUI.
Les études
Je récapitule. J’ai passé mon bac en 2021. Après un semestre en fac de Droit absolument calamiteux (j’ai adoré le Droit, c’est très stimulant sur le plan intellectuel, mais ce n’était pas DU TOUT fait pour moi), je suis rentrée en Bachelor de Sciences politiques et Relations internationales (c’est l’équivalent d’une licence, donc un diplôme en Bac+3). J’ai donc passé deux années à Lyon avant de partir pour Londres puis Dublin, cette fois en “Digital marketing & Media”.
J’ai fait 3 ans dans le supérieur, cette année, je dois donc faire mon entrée en master (Bac +5, équivalent d’un DESS pour les plus âgés hihi).
Et avec mes projets littéraires en plus de mes études, j’ai un parcours un peu atypique. Clairement, on m’a déjà (désagréablement) fait comprendre en entretien pour des masters que j’étais difficile à cerner, impossible à mettre dans une case. En gros, on remettait en cause ma volonté de vouloir entrer dans le milieu du journalisme, sous prétexte que ce n’était pas la voie sur laquelle je semblais déjà engagée. Donc parce que je fais de l’aquaponey le jeudi soir, je dois m’inscrire aux championnats du monde d’aquaponey et virer pro ?
Brefffff, je résume : trouver un master, ça a été compliqué.
SAUF QUE, lors de mes pérégrinations d’orientation (vous savez, la crise de la vingtaine ou onsaitpluscequ’onveutfairedanslavie et detoutefaçononsesentbonàrien) je suis tombée sur l’École W. Fondée par le CFJ en 2016 pour répondre aux nouveaux besoins du monde du journalisme, elle proposait un master en “Fiction et Documentaire” (c’est un lien) qui m’avait tapé dans l’œil mais qui me semblait inaccessible. Pour ceux qui ne seraient pas familiers, le CFJ est la Rolls Royce des écoles de Journalisme, le truc un peu inatteignable qui te met des paillettes dans les yeux. Et en plus, ce master est en double diplôme avec l’IFP (Institut Français de la Presse) de l’Université de Panthéon-Assas, autant vous dire pas le plus accessible non plus !
Mais quand j’ai commencé à recevoir les admissions (ou en l’occurrence en grande partie les refus huhu) sur la plateforme MonMaster (va brûler en enfer), j’ai décidé de tenter ma chance. De toute façon, je n’avais plus rien à perdre, et tout à gagner. J’ai donc appelé l’École W pour leur demander si leurs admissions étaient encore ouvertes et MIRACLE ils acceptaient encore les derniers dossiers.
Après un dossier + un écrit + un oral + une commission d’admission d’Assas, j’ai eu ma réponse.
J’étais prise.
Je vais pas vous mentir, chez moi, on a sabré le champagne (métaphoriquement).
J’ai donc le très grand plaisir de vous annoncer que je ferai ma rentrée en octobre prochain en master “Fiction et Documentaire” à l’École W.
Je ne m’en remets pas. Et j’ai juste TROP hâte de pouvoir enfin faire des études qui vont vraiment me plaire, quelque chose qui a vraiment du sens, en plus de l’écriture. Je reviens sur ce sujet juste après, car les nouvelles ne s’arrêtent pas là !
L’appart’ parisien
Après avoir écumé tous les sites d’annonce de coloc à Paris sans vraiment rien trouver de concret et qui soit dans mon budget, j’ai finalement été secourue par un ami de mon père qui a un studio pour lequel l’ancienne locataire venait de lui envoyer son préavis. Youpiiiiiiiii bis.
Je suis donc désormais l’heureuse locataire d’un petit studio de 14m2 dans le 12e arrondissement de Paris. Je déménagerai le 15 juillet et j’y vivrai vraiment à partir de fin août, à mon retour de vacances. En attendant, voici deux petites photos pour vous faire patienter (oui, j’ai dit “patienter” comme si je m’adressais à une foule en délire, mais écoutez, je suis une enthousiaste maladive).
![](https://substackcdn.com/image/fetch/w_720,c_limit,f_auto,q_auto:good,fl_progressive:steep/https%3A%2F%2Fsubstack-post-media.s3.amazonaws.com%2Fpublic%2Fimages%2F6bc7b5b7-f705-44e9-ab20-4b3590446482_1600x1200.jpeg)
![](https://substackcdn.com/image/fetch/w_720,c_limit,f_auto,q_auto:good,fl_progressive:steep/https%3A%2F%2Fsubstack-post-media.s3.amazonaws.com%2Fpublic%2Fimages%2F9575ae32-55ad-48b3-99e9-dfa4028f6816_1280x960.jpeg)
La réécriture de Dissidents
Et oui ! Dernière nouvelle, j’ai PRESQUE terminé ma réécriture bulldozer de Dissidents dont je vous parle depuis des mois !
Et c’est vraiment un soulagement, parce que ça n’a pas franchement été une partie de plaisir. Je me suis mangé dans les dents tout le manque de préparation de mon premier jet dont je n’ai finalement presque rien gardé. Mais après ce GROS travail de fond, je suis bien plus satisfaite de ce roman que mon premier jet tout pas beau tout cracra. Il reste encore BEAUCOUP de boulot, surtout dans la forme, mais je sens que je partirai déjà sur une base saine (et peut-être avec l’aide d’une éditrice, blink blink).
L’hôpital
Je n’en ai (presque) pas parlé sur Instagram, parce que cela concerne plutôt ma vie de famille, et donc privée, mais l’un de mes grands-pères a développé une tumeur au cerveau dont on l’a opéré très récemment, en urgence. Tout va mieux maintenant, mais je vous laisse imaginer un peu ce qu’a été ce mois en termes de stress et d’attente insupportable. Fin de la parenthèse perso, mais ça me paraissait important de le mentionner, parce que parfois, voilà, la vie nous rattrape.
⚖️ “Pour réussir ma vie, moi, il m’en fallait plusieurs”
Multiple !
Jouir, se dédoubler, sur des routes parallèles
Ne renoncer à rien, assumer les passerelles
D’un jour à l’autre courir, sur des souffles d’ailleurs
Pour réussir ma vie, moi, il m’en fallait plusieurs
Ça, c’est le refrain de la chanson “Multiple” du groupe de rock celtique ArCy (je vous mets le lien ici vers leur site web) que j’ai vu en concert à l’Abbaye de Reigny (oui, vous avez bien lu, un groupe de rock dans une abbaye), tout près de chez ma grand-mère, dans l’Yonne.
Sans mentir, quand ce petit groupe local a joué cette chanson, j’ai été en fou rire nerveux tout le long avec ma mère (elle pourra témoigner). Pourquoi ? Parce que les phrases toutes faites comme “choisir c’est renoncer” ou “on peut pas tout avoir” c’est ce qu’on me rabâche sans cesse depuis toute petite. Et pour cause, je suis capable de me passionner de tout. Je développe en permanence de nouvelles lubies et de nouvelles passions et, comme je fais rarement les choses à moitié, c’est difficile à suivre. C’est surtout difficile pour ceux qui aiment les cases bien nettes. Les profs par exemple (ahem).
Et c’est ici que je retombe sur mes pattes : le reproche que l’on m’a fait en entretien de master de n’être pas assez rangée, pas assez lisse :
Vous écrivez des bouquins ? Et bien allez en édition. Quoi ? Vous voulez être journaliste ? Non mais mademoiselle (oui non parce que “madame” c’est pour les femmes mariées vous comprenez) vous ne pouvez pas être journaliste VOUS ÉCRIVEZ DES BOUQUINS. ET DES ROMANS JEUNESSE EN PLUS.
Oui, et ? Je vous demande ce que vous faites le soir et le week-end, vous ? Non. Et d’ailleurs je ne veux pas savoir, merci bien.
Ce que je veux dire par là c’est que oui, je me considère, et je veux être considérée comme une autrice professionnelle MAIS cela ne m’empêche pas de faire AUSSI autre chose.
Parce que je ne conçois de “seulement écrire”. Ça changera peut-être, quand je me serai tapé 10 ou 15 ans de boulot salarié et que j’envierai les gens qui n’ont pas à se farcir le combo RER-openspace-réunions-congéspayés. Mais pour le moment, je ne conçois pas de ne faire “que” ça. J’ai besoin d’autre chose. L’écriture me prend beaucoup, et j’ai besoin de me recharger quelque part. De respirer en dehors de ma tête. D’avoir d’autres sujets de conversation. D’autres préoccupations. D’autres relations. En bref, je suis polyvalente, je l’ai toujours été, et je compte bien le rester. J’aime l’idée d’avoir plusieurs vies parallèles et de me tenir au carrefour en permanence, même si ça soulève de nombreuses questions en termes de gestion du temps et d’organisation.
Et ce n’est pas une position que je vois souvent passer dans le monde littéraire ou j’ai la sensation que la seule posture qui fasse vraiment “pro” soit celle de l’auteur·ice qui vit reclus·e pour écrire ses futurs best-sellers dans une maison en pleine campagne. Ce qui me fait penser que l’autrice
a tenu un discours un petit peu similaire au mien dans le dernier numéro de sa newsletter dont je vous mets le lien juste ici !En bref, ma petite réflexion du moment, qui mijote tranquillement depuis que ce jury m’a fait très peu subtilement remarquer que je n’avais pas ma place dans le milieu du journalisme.
🤐 Le gatekeeping dans le milieu des écrivain·es
Hé-hé-hééé !!
Je continue de me triturer les méninges pour vous (tranquille quand même, je n’ai malheureusement pas beaucoup de temps devant moi pour écrire cette newsletter avec mon manuscrit à rendre). Au programme ce jour : le ✨gatekeeping✨. Un sujet dont je voulais vous parler depuis looooogntemps mais sans vraiment savoir comment. Nous devions faire un épisode de podcast en partie sur ce sujet avec mes copines autrices Morgane Luc et
, mais nous n’avons pas encore trouvé de créneau qui arrange tout le monde, donc aujourd’hui, je mets un peu les pieds dans le plat.Pour ceux qui ne sauraient pas de quoi je parle, le gatekeeping, c’est l’idée que l’on peut parfois garder pour soi certaines informations dans le but de conserver un avantage sur ses “concurrents”, voire de leur nuire.
Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un fléau dans le monde du livre pour une simple et bonne raison : ce sont toujours les mêmes qui refusent de partager. Toujours les mêmes qui voient les autres auteur·ices / bookstagrammeur·euses comme leurs ennemi·es et non comme leurs frères et soeurs d’armes (et croyez-moi, ils/elles se taillent une sale réputation, parce que ces choses-là finissent toujours par se savoir, y compris auprès des ME). Le gatekeeping dans ce milieu peut prendre plusieurs formes. Par exemple, il peut s’agir de garder (volontairement) pour soi les contacts qui pourraient servir à d’autres, refuser de parler de ses chiffres de vente (même si c’est un point sur lequel je reviens juste après), ou encore laisser d’autres auteur·ices aller au casse-pipe dans des maisons d’édition peu fiables.
Prenons ces exemples un à un :
Laisser des auteur·ices aller au casse-pipe dans des maisons d’édition. Si vous l’ignoriez, dans ce petit milieu qu’est celui des écrivain·s, tout se sait. La subtilité, c’est que tout n’est pas su par tout le monde. Par exemple, certaines ME traitent mal leurs auteur·ices, et les gens parlent. Pourtant ces maisons continuent de signer de nouveaux auteurs. À l’heure des réseaux sociaux, tout le monde peut contacter tout le monde ! Alors comment est-ce possible que de nouveaux auteur·ices continuent à tomber dans leurs filets ? Certainement pas parce qu’ils sont stupides. Deux options sont alors sur la table : soit les futur·es auteur·ices ne se renseignent pas assez, soit les auteur·ices de la maison ne parlent pas. Par peur des retombées ? Possible. Je ne trouve pas d’autre explication qui tienne la route. Donc on le dit et on ne le répètera jamais assez : RENSEIGNEZ-VOUS AUPRÈS D’AUTEUR·ICES ÉDITÉ·ES DEPUIS LONGTEMPS DANS UNE MAISON AVANT DE SIGNER QUOI QUE CE SOIT.
Garder ses contacts pour soi. Ici, c’est plus simple. Parce que dans un sens, on ne peut pas filer ses contacts à n’importe qui, dans la mesure où l’on se porte garant·e de la personne à qui on file le contact, comme dans un système de cooptation. Mais dans l’autre, c’est quelque chose que je ne comprendrais jamais. À titre personnel, je pars du principe que je me dois d’aider mes ami·es auteur·ices autant que je le peux. Premièrement parce que ça ne me coûte rien (j’y reviens après). Deuxièmement parce que j’ai la chance d’avoir autour de moi des gens bourrés de talent qui mériteraient certaines opportunités au moins autant que moi. Enfin parce que l’entraide, tout simplement.
Petite parenthèse. Je voulais revenir rapidement sur ce “ça ne me coûte rien”. Sans vouloir trop rentrer dans les détails du “male gaze” ou de théories féministes sur la rivalité que le patriarcat entretient entre les femmes, je suis persuadée qu’il y a de ça dans le gatekeeping littéraire. Dans ce milieu très féminin, il est tentant de croire que nous devons nous battre les unes contre les autres pour obtenir ce que nous voulons (un contrat d’édition, des ventes, de la visibilité, des services presse, des interviews, peu importe), quitte à nous écraser les unes les autres pour être sûre d’être ✨l’élue✨.
Mais croyez-moi, il y a de la place pour tout le monde. Ou en tout cas, la réussite des unes n’est certainement pas conditionnée par l’échec des autres. C’est même le contraire. En tout cas, moi, je ne tire aucun plaisir à réussir seule.
Si ce sujet vous intéresse, je vous recommande ce super TED talk de Charlie Danger (je kiffe cette meuf) et également cet article du magazine Les Inrockuptibles qui résume rapidement ce sujet que j’aimerais beaucoup creuser dans les mois / années à venir, notamment avec “Rivales” de Marie-Aldine Girard et “En finir avec la rivalité féminine” publié aux éditions Les Arènes. Fin de la parenthèse.
Refuser de parler de ses chiffres. Sujet touchy. Je peux tout à fait entendre (et comprendre) que l’on ne souhaite pas parler publiquement de ce que l’on vend et de ce que l’on gagne. Soit par honte (les ventes peuvent ne pas atteindre nos attentes), soit par peur du jugement (si ce nombre est inférieur aux chiffres que l’on voit passer), soit par pudeur (on peut tout simplement décider que ce sont nos affaires et que personne n’a à savoir combien l’on vend et combien l’on gagne). J’entends COMPLÈTEMENT. Pour autant, je fais un autre choix, celui de parler de ce genre de chose en toute transparence. Voir par exemple les auteur·ices Adrien Tomas et Maëlle Desard (coucou Maëlle) en parler dans leurs stories m’a fait étrangement du bien. Savoir ce qu’il est raisonnable d’espérer, ce qu’il est raisonnable d’exiger d’une maison d’édition, c’est vital.
C’est pourquoi voici, en toute transparence :
💸 Mes vrais chiffres de l’édition
Vous allez le voir, ou vous le savez peut-être déjà, mais quand on est écrivain·e en France, il y a plein de manières différentes de tirer du revenu de son activité (parce que malheureusement on ne vit pas que de mot et de thé chaud, snif). 2023 fut donc la première année où je me suis considérée comme autrice professionnelle, même si je tirais du revenu de mes livres auto-édités depuis déjà 2 ans (et plus qu’en 2023 sur l’AE, puisque j’ai vendu en tout plus de 2000 exemplaires de La force de vivre).
D’ailleurs, vous vous demandez peut-être pourquoi je vous fais ce bilan maintenant et pas en décembre, hein ? Et bien tout simplement parce que, dans le milieu de l’édition traditionnelle, les auteur·ices ne sont payés qu’une seule fois par an pour leurs droits d’auteurs de l’année précédente, et généralement 6 mois après ahem (donc en juin 2024, je touche mes revenus pour toute l’année 2023). La législation pourrait évoluer prochainement sur le sujet, donc je ne vais pas trop m’étaler, affaire à suivre. Passons donc aux chiffres :
Ce que j’ai vendu en 2023
J’ai actuellement deux livres en vente, La force de vivre, mon premier recueil de poésie contemporaine auto-édité en 2021 chez Books on Demand et De l’orage naît un soleil, mon deuxième recueil sorti le 5 octobre 2023 au Courrier du Livre (Guy Trédaniel). Notez que je ne compte pas les exemplaires vendus (seulement le chiffre en matière de compta).
La force de vivre : 158 exemplaires (c’est beaucoup moins que les années d’avant, car je n’ai fait absolument aucune promo).
De l’orage naît un soleil : 1345 exemplaires (ça me paraît énorme étant donné que ne sont que les ventes du 5 octobre à fin décembre 2023 et que ma ME n’a quasiment pas fait de promo (ahem) !! J’ai sabré le champagne (encore métaphoriquement) en apprenant ça récemment !.
Ce que j’ai gagné en 2023
Ventes de LFDV sur BoD : 455.36 €
Avance sur droits pour DONUS : 2543.09€ (3000€ avant cotisations).
Ventes de livres (LFDV + DONUS) en direct et dépôt-vente : 559.76€
Ateliers, masterclass, scènes ouvertes, etc : 302.50€
Autres revenus (sponsoring de podcast, affiliation, etc) : 303.83€
Ce qui nous donne un total de 4164.54€ sur l’année 2023 !
Ce que je trouve tout à fait correct, mais qui, comme vous le noterez, ne me permet absolument pas d’en vivre, tout juste de mettre du beurre dans mes patates douces (j’aime les patates douces). D’autant plus qu’avec cette somme, il me reste énormément de frais : couverture et micro de podcast, la (super) formation Auteurs du Web que j’ai suivie, l’hébergement de mon site web, etc.
Écrire n’est donc pas encore une activité très lucrative pour moi, mais me permets au moins de financer tous mes projets sans avoir à investir le moindre euro de ma poche, ce que je ne pourrais pas me permettre autrement.
Comment se présente 2024
Pour l’instant, 2024 se présente plutôt bien. Je suis à près de 1000€ de revenus sans avoir signé aucun contrat ni n’avoir perçu mes droits d’auteurs 2024 sur “De l’orage naît un soleil” qui n’arriveront que courant 2025.
J’essaie de plus en plus d’élargir mes sources de revenus avec des cours et des ateliers que je donne, qui me permettent de toucher tout de suite les fonds (et pas dans un an) et de m’assurer une forme d’indépendance et de stabilité financière. De cette manière, une plus faible proportion de mes revenus dépend de la communication que font (ou non) les maisons d’édition et je ne suis pas à courir à tout prix derrière un contrat pour vivre. D’ailleurs, je profite de ce petit laïus thunes pour vous rappeler que La Charte des Auteurs et Illustrateurs Jeunesse publie chaque année une grille tarifaire pour les ateliers, rencontres, tables rondes et dédicaces, à faire respecter au maximum !
🎨 Des recommandations culturelles
La vidéo du média Blast “LÉGISLATIVES : CHAOS POLITIQUE ET FIASCO MÉDIATIQUE” : absolument essentielle, nécessaire pour comprendre la politique actuelle de notre pays (qui me donne envie de chialer), et pourquoi ON DOIT ALLER VOTER NOM DE ZEUS (et pas pour le RN bruhhh).
Ma playlist “ f l y i n g” sur Deezer : ok, je n’ai absolument pas tenu ma résolution de vous partager chaque mois mes musiques du moment, et je n’ai aucune autre excuse que la flemme. En revanche, dernièrement j’ai créé cette playlist que j’A-DORE avec, entre autres, Cigarettes After Sex, Billie Eilish, Vance Joy, The XX, David Kushner, Yoke Lore, Tom Walker ou Keane. C’est ma playlist de musiques planantes, qui me donne un peu l’impression d’entrer dans une nouvelle dimension. À écouter de préférence en voiture, coucher de soleil, vitres ouvertes et mains dehors.
Le roman en vers libres “Pleurer pour un rien c’est déjà beaucoup” de Chloé Lume (coucou Chloé) publié aux Éditions Sarbacane. UN. GIGANTESQUE. COUP DE COEUR. Oui j’use et j’abuse de majuscules dans cette lettre, et alors ? Cette histoire le mérite. Je n’ai jamais autant pleuré. Je vous invite à aller lire ma chronique Instagram si ce n’est pas déjà fait (c’est le lien du titre).
Le podcast “it’s not just you” : je le suis depuis sa création l’année dernière et j’adore l’écouter ! Intégralement en anglais, il est animé par deux jeunes femmes hyper attachantes, Soph et Rach qui partagent chaque semaine dans des épisodes d’une vingtaine de minutes leurs avis sur des questionnements que “nous ne sommes pas seul·e” à traverser. Très chouette, bonne ambiance, pas prise de tête, il est aussi dispo en version vidéo sur YouTube !
J’espère que ce numéro de ma newsletter mensuelle vous aura plu ! Sur ce, je retourne écrire (c’est faux, il est actuellement 23h09, je vais aller dormir) et je vous dit au mois prochain pour la suite de mes aventures !
Bravo et merci. C'est toujours un vrai bonheur d'avoir de tes nouvelles et un vrai éclairage sur ton
entrée dans le milieu, pas toujours pavé des meilleures intentions !
Je t'embrasse très affectueusement
Jacques L'H
Un grand bravo pour cette entrée en master ! Une nouvelle vie qui commence, ça me rend un peu nostalgique de mes études...
Et merci pour ta transparence 🙂 je crois aussi au partage de l'information et à l'entraide, écrire c'est déjà une activité solitaire, alors si en plus il faut tout garder pour soi, je pense que je le vivrais assez mal !