Heyyy ✨
J’espère que vous allez bien !
Cette newsletter est le troisième numéro que j’écris pour “Lis mes ratures”. Si vous souhaitez retrouver les numéros précédents, ça se passe par ici !
“Lis mes ratures” est ma newsletter d’autrice. Chaque mois, le temps d'un thé ensemble, je vous partage sous la forme d'un carnet de bord les anecdotes d'une jeune autrice, des réflexions sur le monde du livre et l'écriture et des recommandations culturelles ✨
Enjoy !
Quoi de neuf ?
Cette newsletter sort en retard. Enfin, en retard… Disons que son brouillon traîne dans mes pages Notion depuis des semaines et que je n’ai pas eu le courage de la sortir avant. Pourquoi ?
Un mélange de plein de choses, en fait. Mon départ pour mon semestre d’études à Dublin, mon roman que j’ai du mal à faire avancer et un petit spleen qui s’est gentiment installé ces derniers jours. Et aussi, il s’est agi d’un mois assez calme comparé à la fin d’année dernière (forcément, entre les soirées de lancement, Montreuil et les bilans de fin d’année, on peut difficilement rivaliser). En bref, je ne suis pas 100% satisfaite de cette newsletter, mais plutôt que de tout supprimer, j’ai décidé de la sortir quand même et de faire appel à votre indulgence haha.
Au menu ce jour :
🇮🇪 Mon départ pour l’Irlande
⏳ Journées entières à réécrire
I’m a space rocket !
Instagram me bouffe la vie
📑 Les retours de mes bêta-lectrices
Une aide précieuse
Le coup de mou
🎙️ Focus sur “Lit Thé Ratures”
🎨 Le menu de Noël (ok, toujours les recommandations)
🇮🇪 Départ pour l’Irlande, la terre du vent
Je ne pouvais pas commencer cette newsletter sans vous tenir un peu au courant de ce qui se passe dans ma vie. Vous êtes sans doute nombreux·ses à le savoir, mais je suis en pleine année d’échange universitaire pour mes études en sciences politiques et relations internationales. J’ai passé le premier semestre à Londres, et le deuxième à Dublin, dans une école internationale de commerce (l’ISB Dublin pour les curieux).
Je vais donc y passer le prochain semestre ! Si vous voulez un peu de détails, nous sommes donc une promo de 28 élèves, moitié français, moitié allemands. Dans mon cursus de “Marketing & Media”, nous ne sommes que 7 donc c’est vraiment un cadre propice aux amitiés et aux bons moments. D’autant plus que nous n’avons que peu d’heures de cours (hum école de commerce hum) donc ça nous laisse beaucoup de temps pour travailler/écrire/visiter la ville/chiller/sortir, etc.
Bref ! Même si j’ai très bien vécu mon départ, j’ai traversé pendant une grosse semaine mon premier coup de mou… Comme il est tombé pile au moment où je devais écrire cette newsletter, j’ai peur que ce mood maussade ait déteint sur ce que j’écris mais fuck it, j’ai déjà deux semaines de retard.
⏳ Journées entières à réécrire
Entre mes deux semestres, j’ai donc eu un petit mois et demi de “vacances”… Que j’ai mises à profit de l’écriture ! Cette pause m’a permis d’enfin commencer la réécriture du tome 1 de Dissidents, après avoir fini le premier jet en octobre.
Les deux première semaines ont été un vrai régal. Même s’il y avait beaucoup de boulot, j’ai tracé. En l’espace de dix jours, j’ai réécrit plus de 33.000 mots, ce qui pour moi est ÉNORME. D’autant plus que ce que je fais en ce moment, ce n’est pas une vraie réécriture mais plutôt un “deuxième jet”.
Quelle est la différence ? Lors d’une réécriture, on fait des changements plus ou moins importants, mais on garde globalement le fond et parfois la forme du texte.
Un deuxième jet, clairement, on y va au bulldozer.
Comme je vous l’avais montré en story juste après mes vacances, je n’ai presque rien gardé de mon premier jet. Ni dans le fond, ni dans la forme. Seuls les lieux et les actions globales restent intacts. Pour le reste (dialogues, descriptions, intrigue, personnages, worldbuilding etc), on reprend presque de zéro ! Malgré les vacances familiales en Bourgogne et ce que ça implique de visites/randos/expos/salons de thé, j’ai mis le pied à l’étriller et j’y suis allée. Mon intrigue a gagné en complexité, mon worldbuilding en épaisseur et mes personnages en profondeur. J’ai la sensation de voir naître sous mes doigts ce que doit être cette histoire, ce qu’elle aurait toujours dû être. Et c’est tellement gratifiant !
Pour autant…. Arf. Dès le retour chez mes parents, tout s’est un peu peu cassé la figure : ma productivité, ma confiance en moi, mon rythme d’écriture, mon envie d’écrire même.
Ma productivité d’abord, a été largement grignotée par mon temps d’écran… et Instagram. C’est un fait, je passe trop de temps sur Instagram. En moyenne 2h36 par jour. C’est trop. Je conçois que pour certains cela paraisse peu (surtout que je n’ai pas TikTok, donc c’est mon seul réseau social en dehors de YouTube qui, étonnamment, reste sous contrôle) mais pour moi, c’est trop. Et pas uniquement en terme de temps d’ailleurs. Instagram est surtout le pire ennemi de ma santé mentale. Récemment, j’ai mis le doigt sur quelque chose d’effrayant : plus je passe de temps sur Instagram, plus ma santé mentale, ma confiance en moi et ma motivation se dégradent et ce, manière proportionnelle. 10 minutes d’Instagram, ça va. 30 minutes, ça sent pas bon. 1 heure, je me sens incapable de faire quoi que ce soit de ma journée. Plus, je touche le fond.
Et pourtant… 2h36. Ce qui explique pourquoi j’ai eu beaucoup de mal à garder mon rythme de 3500 mots par jour. Je ne sais pas ce qui m’atteint autant sur Instagram. La comparaison avec d’autres auteur·ices ? La sensation d’y être addicte ? Le flux qui ne s’arrête jamais ? Le trop-plein d’information ? Les statistiques ? Le FOMO ? La négativité parfois trop présente ? Un truc chimique qui se passe dans mon cerveau ? Sans doute un peu de tout, au fond. Mais la réalité est là, palpable : Instagram me démolit. Donc, si je veux faire ce que j’aime vraiment, si je veux écrire, je dois m’en détacher un peu. Et me préserver.
Pour revenir à nos moutons, j’ai moins écrit dans la deuxième moitié de janvier. Heureusement que mes super bêta-lectrices ont été là pour me soutenir et m’encourager, car je vous avoue que je perdais un peu de vigueur. Je pense notamment à Adélina (<3 sur toi Adé si tu lis cette newsletter) avec qui nous nous sommes appelées tous les jours pour papoter autour de l’écriture et de nos petites vies. Elle m’a également aidée à surmonter des blocages que j’avais dans l’écriture de Dissidents, ce qui m’a une fois de plus montré que c’est très difficile d’être seul·es lorsque l’on écrit un roman. Pouvoir lui pitcher mes idées et prendre avec elle les meilleures décisions possibles pour mon histoire (tuer ou ne pas tuer ce personnage ? non, en vrai je rigole je tue très peu de personnages (dans le tome 1)) a vraiment été d’une aide immense, et son oeil de bébé éditrice m’a énormément apporté.
Ce qui m’amène à :
📑 Les retours de mes bêta-lectrices
Et oui ! Puisque je leur ai mis à disposition un Google doc avec mon roman, sur lequel j’uploade les chapitres lorsqu’ils sont écrits (et relus, parfois), elles peuvent poursuivre leur lecture au rythme de mon écriture. Elles ont donc bombardé mon doc de commentaires, suggestions et remarques (et je ne les en remercierai jamais assez).
Leurs retours portent globalement plutôt sur la forme, l’orthographe, les tournures de phrase, les répétitions, le rythme, etc. Sur le fond, ce sont plutôt des questions sur l’univers, des précisions à apporter, etc. Et toutes ces remarques me sont incroyablement précieuses et utiles !
Pour autant… (haha vous commencez à avoir l’habitude). Ça me fait douter. Ça me fait vaciller.
Mon roman est-il… bon ?
Suffisamment bon pour être publié ?
Est-il suffisamment solide pour me porter jusqu’à mon rêve ?
Parce que c’est ça, au fond, ma plus grande crainte : échouer. Je suis la première à dire que l’échec n’est pas une fatalité, encore récemment dans un épisode du podcast Confidences d’écriture de Morgane Luc, j’ai dit : “je n’arrêterai jamais d’essayer, et je pense que tant qu’on essaye, on n’échoue jamais vraiment” (mdr la meuf prend le melon à s’auto-citer, il s’agirait de redescendre). C’est vrai. C’est à 1000% vrai. Sauf que. Oui, sauf que, imaginons une seconde que je me prenne refus sur refus.
Ça aura servi à quoi, tout ça ? Tout ce dont je parle sur le podcast depuis un an, les quelques posts Insta sur Dissidents, les centaines de stories… Si j’échoue, alors tout ça, c’était dans le vent ? Quelle promesse je tiens vis-à-vis de vous, si jamais cette histoire ne voit jamais le jour ? Je sais que ça fait beaucoup de “si”, mais j’ai pris le parti de vous partager ici ce que je ressens et les doutes qui me traversent. Et là, je doute, encore plus qu’avant. Parce que mon roman a des failles. Parce que son début déroutant est un véritable parti-pris qui pourrait me coûter cher (pour le contexte, on commence in medias res, c’est à dire dans le feu de l’action, sans explication sur l’univers ou la raison pour laquelle mes personnages sont dans leur situation actuelle, ce qui n’est expliqué qu’au fur et à mesure dans les chapitres suivants).
Bref, tout ça pour dire, ma confiance vacille un peu (trop fort). Mais il faut faire avec, parce que ce qui est sûr c’est que, si je ne l’écris pas, ce roman ne verra définitivement jamais la lumière du jour.
On s’accroche. Je m’accroche. On verra bien où tout ça nous mène.
🎙️ Focus sur “Lit Thé Ratures”
Ce mois-ci, j’aurai sorti 4 épisodes de podcast sur Lit Thé Ratures :
AUTEUR’VIEW - Axelle Ménéglier, lauréate du concours “Un R de premier roman” : "Supernova" (un gros coup de coeur de ce début d’année) a gagné la 1ère édition du concours organisé notamment sur Tiktok par la Collection R de Robert Laffont. Dans cet épisode, nous discutons écriture, processus éditorial, concours évidemment, planification, réseaux sociaux, etc. En plus, Axelle a été une invitée absolument adorable, je vous conseille vraiment d’aller l’écouter ! (Non, je ne suis pas objective, et alors ?)
À moi dans 5 ans : Pour le coup, concept 100% émotion avec la reprise d’un concept d'un épisode de podcast de Morgane Luc, elle-même inspirée par une vidéo de LouanneManShow et Swann Périssé. Je me pose des questions auxquelles je répondrai dans 5 ans (il faut que j’y pense, lol).
La procrastination, le fléau des écrivain·es : Argh... Littéralement mon enfer quotidien ! Je crois que vous l’avez compris avec cette newsletter. Scroller sur Insta, faire de la compta (oui, oui), le ménage, du tri dans mes photos (?), un cake, tout ça, ça porte un nom (j'ai hésité à appeler cet épisode "La procrastination, celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom" mdrrr) : LA PROCRASTINATION. Dans cet épisode, je vous donne des clés pour la repérer et essayer de la contrer avec des habitudes simples que j'applique au quotidien.
Être Coordinatrice éditoriale avec Camille Greffard : Vous vous demandez en quoi consiste le métier de "Coordinatrice éditoriale" ? Vous aimeriez l'exercer mais vous ne savez pas par où commencer ? Cet épisode est fait pour vous ! Dedans, je reçois Camille Greffard, coordinatrice éditoriale chez Édi8 (Slalom, Poulpe Fictions, 404, Gründ, etc).
🎨 Les recommandations
Comme je me suis beaucoup focus sur l’écriture, j’ai peut-être un peu moins de recos que d’habitude, mais tout de même :
Merci internet, le documentaire de Théodort Bonnet sur Squeezie : si vous êtes passé·e à côté, croyez-moi, vous perdez quelque chose. Étant abonnée à Squeezie depuis 10 ans, j’ai parfois eu la larmichette à l’oeil (ok, j’ai chialé ma race). Mais même si vous n’êtes pas absolument fan de Squeezie (ce que je peux tout à fait concevoir), son parcours et sa vision de l’internet français valent le détour et forcent le respect.
La mini-série Netflix Unbelievable (TW : viol, violence) : une incroyable série avec laquelle j’ai eu du mal à accrocher au début (je voyais mal où voulaient en venir les réals, le but était-il de montrer que certaines femmes mentent en disant avoir été violées ? spoiler : non). Inspirée d’une histoire vraie, elle retrace une enquête ayant eu lieu dans le Colorado entre 2008 et 2011 dans laquelle deux femmes Inspectrices de la police (c’est si rare de voir deux femmes team up et tout défoncer !) essayent de faire la lumière sur le vécu de dizaines de femmes. Hyper bien tournée, un acting incroyable, et issue d’une histoire vraie, à voir absolument (si vous avez le coeur bien accroché, c’est violent, je répète).
Le podcast de l’autrice Sophie Gliocas J’ai pas sommeil : un super podcast dont j’ai dégommé les 7 épisodes en deux jours. Il traite dans un format court, percutant et parfaitement bien construit des sujets gravitant autour de la pop-culture avec une démarche innovante et teintée de féminisme !
La société secrète des sorcières extraordinaires de Sangu Mandanna aux éditions Lumen : vous cherchez roman cosy pour démarrer l’année ? Un roman qui vous embarque sur les côtes anglaises avec du mystère, de la magie, une famille éclectique et un peu de romance ? Je vous JURE qu’il faut que vous lisiez ce roman (reçu en SP) qui était juste une trop bonne lecture et un coup de coeur tout à fait inattendu !
Sur ce, je vous dis au mois prochain (enfin, en vrai, plutôt dans deux semaines car j’essaie de poster le bilan un peu avant la fin du mois, d’habitude) !
Des bisouuuuus <3
Tosca ✨
“Toutes les petites choses” est une newsletter gratuite, et le restera. Si néanmoins vous souhaitez soutenir mon travail, vous pouvez m’offrir du carburant un thé (3€) sur Buy Me a Coffee.
Très très intéressant ta démarche de partager un Gdoc pour que ta communauté découvre l'écriture au fil de l'eau. Ça doit te permettre d'avoir beaucoup de retours :)